Céphalées

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Auteur : Nicolas Vitas

 

« Elle s’estompe parfois et se disperse en pluie de picotements, circonscrite au côté droit de mon visage. Je ne parle plus de douleur. Elle devient un restant d’anesthésie locale dentaire sans le gonflement de la joue. Une hémiplégie acceptable au vu de celles de mes compagnons d’infortune. »

« Intempérie » signe le titre de ce paragraphe. C’est bien ce qui advient dans la vie de Nicolas Vitas à la suite de son AVC.

Dans ce court récit atypique où fiction et autobiographie se répondent sur fond de bande son rock’n roll, l’auteur retrace avec humour et lucidité le patient chemin qui le mène de l’hôpital à la convalescence. Paroles et gestes, humains, univers médical, tout est passé au prisme de l’autodérision dans l’effort de recomposition du paysage mental.

date d’édition : décembre 2019

 

 

format : 14×21 cm
pages : 76 pages
ISBN : 979-10-91365-82-6

PRIX : 9€

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On en parle, et bien !

« C’est un bon premier livre, le Céphalées de Nicolas VITAS. Avec toutes les qualités qu’il faut à un premier ouvrage: d’abord la concision, l’écrit ramené à l’os. Et pour ça, on est servi, dans les 70 pages de fragments autour de l’AVC et de la condition d’un homme rendu à sa fragilité et à l’action de ceux qui vont le sauver. Aucun pathos dans le récit, une distanciation teintée d’humour et d’émotion. Le moindre détail prend une dimension métaphysique quand le contrôle nous échappe, les murs et les plafonds de l’hôpital, le miroir qui reflète les heures qui ne passent pas, les portes coupe-feu… VItas décrit de l’intérieur le processus de dégradation et les étapes progressives de reconstitution. L’Inquisition de l’orthophonie. La narration est assurée par un fil conducteur: il parle de lui mais on suit aussi Marie, dans un effet-miroir, la façon dont il la voit avancer. Emma, Philippe, ponctuent aussi le récit. Dans Céphalées, on passe – sur fond de rock n’roll – de la bave au surhumain exercice de mastication, mais on en a un récit désincarné, atypique : l’auteur est narrateur, mais si je est un autre, le Il du récit en est un parfait substitut. Si j’usais de l’humour vitasien, je dirais que ce livre est un parfait livre de chiottes, parce que c’est le lieu d’aisance idéal pour picorer, dans l’ordre ou pas, les aphorismes du récit. Personnellement, je ne les aurais pas titrés, mais il faut bien un coup de griffe, c’est la règle. De John Wayne en John Wayne, l’épanadiplose est aussi convaincante que le processus de guérison. On se surprend à se demander ce qu’aurait donné le même témoignage sous une forme plus longue (les fragments que j’ai préférés moi, comme « douceur féminine » ou « Silence »). C’est un livre dont titre et couverture parlent à ceux qui ont vécu la maladie, mais c’est aussi un livre qui tient debout tout seul. Sans brancard ni béquilles.»

Laurent Cachard